UN BEAU SOLEIL INTÉRIEUR
Isabelle, peintre, quinquagénaire célibataire, cherche désespérément son âme soeur. Bienvenue dans sa vie amoureuse assez clichée et chaotique : banquier macho, acteur haut perché, voisin illuminé, ex-mari qui a toujours les clés. Aucun des hommes gravitant autour d’elle ne lui convient véritablement (ceci dit on la comprend). Pourtant, elle s’y accroche comme pour fuir une solitude trop pesante (ceci dit on la comprend aussi).
Comédie anti-romantique, pour ne pas dire éloge de l’échec amoureux, Claire Denis associée à Christine Angot signent un film qui leur ressemble. Les dialogues sont parfaitement maitrisés même si parfois un peu lourds et redondants… si le sujet est banal, saluons ce portrait de femme assez inhabituel au cinéma. Il est toutefois étonnant que deux femmes de cet acabit aient donné naissance à un personnage aussi faible…? Malgré tout, Juliette Binoche crève l’écran de par son talent et sa beauté.
Dommage que le début soit un peu long.
Dommage que les histoires ne racontent rien de la société, du rapport à l’art, à l’amour et au monde qui l’entoure. Trop de mots pour ne rien dire. Les hésitations d’Isabelle et de ses hommes nous font tourner en rond, on s’y perd parfois dans ces explications.
Dommage que la meilleure scène soit garder pour la toute fin. Merci Depardieu. Quelle finesse, quelle puissance. On voudrait avoir pris des notes.
Si vous allez voir Un beau soleil intérieur, il faudra donc rester open.
Un beau soleil intérieur
De Claire Denis (co-écrit avec Christine Angot)
Avec Juliette Binoche, Xavier Beauvois, Philippe Katerine, Nicolas Duvauchelle
Dans vos salles de cinéma depuis le 27 septembre 2017
