Les gens qui ont des gros sacs partent-ils pour longtemps ?
La gare grouille de gens mystérieux et intrigants.
Il y a ceux qui attendent en terrasse et dans les cafés. Un départ, une arrivée ? Voyageurs ou spectateurs, ne feraient-ils que regarder les trains qui passent ?
Des familles organisées ou en crise, faites des bébés. Des couples amoureux – mais pour certains bientôt contraints de se quitter – et d’autres vraisemblablement en difficulté. En gare, on se dispute… Mais pourquoi ? Pour partir ou pour rester ? Pour vivre à deux ou séparé ?
D’éternels râleurs se plaignent d’arriver bien avant l’heure, d’autres craignent d’arriver juste à l’heure, mais tous pesteront contre le retard du train.
C’est drôle comme, à l’inverse, certains ont l’air heureux de prendre le train. Est-ce parce qu’ils vont vivre une autre vie ou qu’ils s’apprêtent à retrouver la leur ? Est-ce le sentiment de retrouver leur proches qui les rend si heureux ? Ou de s’en éloigner. Peut-être. Comment le train pourrait-il rendre heureux autrement… ?
La gare est un terrain de jeu. Un champ de bataille pour gens tristes et gens heureux, grognons et heureux, fâchés et heureux.
La gare est une épreuve pour tous les gens qui ne sont pas heureux.
Et pour ceux qui restent à quai.
© Photo Flickr réalisée par haikucAro
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