Chamboule-tout
Parfois, on a envie de se poser des questions existentielles et d’autres fois on n’en a pas envie.
Parfois, on voit des évidences là ou il n’y en a pas et d’autres fois on ne voit pas celles en face de nous.
Souvent après une tempête, on doit tout ranger. Réparer les pots cassés comme ils disent.
On en profite pour faire le point, pour faire le tri.
On chamboule tout en se persuadant qu’après la pluie vient le beau temps.
Le chamboule-tout se décompose comme suit :
Une personne vit dans un monde qui ne la rend pas heureuse.
A – But du jeu
Le joueur qui arrive à chambouler sa vie au point de se demander comment c’était avant gagne la partie.
B – Départ du jeu
Le joueur doit prendre des décisions stratégiques pour décider de son chemin. Droite, gauche, tout droit. Sur la route, des amis pour l’aider, une famille pour le protéger, des valeurs pour le soutenir. Il faut tracer un itinéraire et s’y fier.
C – Les fautes
Faire du surplace, se laisser influencer par des éléments perturbateurs, écouter tout le monde, se complaire dans l’indécision.
D – Faute directe
La faute directe reste à la diligence du joueur principal qui se doit d’être lucide sur sa position. S’il ne l’est plus, il perd la partie.
E – Pénalité suivant une faute
Tout joueur commettant une faute vivra d’abord l’espoir et l’attente puis la paralysie, plomb dans les jambes et merde dans les yeux.
F – Le joueur perd le jeu
Pas de choix = pas de chamboule tout. Peu importe qu’il soit bon ou mauvais, l’essentiel étant de prendre de la vitesse et de s’élancer.
G – Généralités
1. Pour prendre de la vitesse, il faut s’armer de patience, bien s’entourer, rigoler, pleurer de joie et de peur afin d’évacuer les résidus.
2. Pour y voir plus clair, il faut changer ses habitudes, déménager, s’enfuir, sans fuir. Changer de maison et fermer ce livre qu’on a trop lu. Puis en ouvrir un autre.
3. Pour sourire tous les matins, il faut ouvrir la fenêtre, se dire qu’on a tout bien fait et qu’on ne regrette rien.
4. Pour rêver à nouveau, il faut laisser quelqu’un rentrer.
5. Pour avancer dans la même direction, il faut être « là-haut », si haut-perché dans le même coin de paradis.
6. L’horizon dégagé, la seule question qui demeure est « Comment c’était avant ? »
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